Point info 55
par Blessings Chinsinga et Michael Chasukwa
Il y a souvent un décalage entre les intentions en apparence bienveillantes et les manifestations pratiques des accords fonciers à grande échelle. Les réalités empiriques de ces accords appellent à étudier en profondeur et à questionner les motivations cachées des intervenants impliqués afin d’évaluer si leur priorité est réellement de développer des situations gagnant-gagnant. Comme l’ont démontré les expériences de l’initiative de la ceinture verte (GBI, Green Belt Initiative), les petits exploitants sont presque toujours les perdants. Cela fait donc douter de la capacité des initiatives internationales – comme les directives volontaires sur la gouvernance responsable de la tenure des terres et des autres ressources naturelles de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les principes de la Banque mondiale pour un investissement agricole responsable et le Cadre et les lignes directrices sur les politiques foncières de l’Union africaine (UA) – à améliorer significativement les résultats des accords fonciers à grande échelle sur le continent. Depuis l’introduction du programme de subventions aux intrants agricoles (FISP, Farm Input subsidy Programme) lors de la période de végétation 2005/2006, le Malawi occupe une place importante dans les débats politiques sur la sécurité alimentaire et le secteur agricole florissant à travers le continent.
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