Titre complet: Du transfert de technologie jusqu’aux systèmes d’innovation: soutenir une révolution verte en Afrique
CAADP Point Info 07
Les petits agriculteurs sont les principaux acteurs de la production agricole de la plupart des pays africains et les principaux moteurs de la sécurité alimentaire, de la réduction de la pauvreté, et de la croissance. Cependant, la productivité demeure terriblement basse avec une utilisation limitée des intrants améliorés (sauf lorsqu’ils sont soutenus par des subventions) ce qui est aggravé par la volatilité liée au climat et aux marchés.
D’une manière générale, la science et la technologie sont considérées comme étant essentielles pour renverser les tendances de l’agriculture africaine. Le pilier IV du Programme Détaillé de Développement de l’Agriculture Africaine (PDDAA) est chargé de la revitalisation, de l’expansion et de la réforme des études concernant l’agriculture en Afrique et des efforts de développement. Des investissements sont réalisés par les gouvernements nationaux, les donateurs et les organismes de financement privés dans les instituts de recherche (principalement internationaux) en vue de développer des semences améliorées et des technologies visant à accroître la fertilité du sol pour une révolution verte en Afrique. Des systèmes de livraison publics (et, de plus en plus souvent, privés également) se mettent en place pour apporter ces technologies aux agriculteurs. Au sein de la rechercher agricole intégrée pour le développement (IAR4D), les efforts vont à présent au-delà des barrières de l’exploitation agricole et concernent le crédit, les marchés et l’ajout de valeur. Les agriculteurs s’impliquent de manière plus précoce dans le processus de développement: on considère que l’efficacité de la création de technologies agricoles et des organismes de distribution dépend principalement de l’adéquation et de la réactivité aux besoins des agriculteurs.
Cependant les approches « basées sur la technologie » (s’adressant principalement aux espaces agricoles au potentiel élevé) doivent relever des défis considérables afin d’offrir une révolution agricole intégrale et plus large.
Ce document d’orientation s’appuie sur les conclusions des recherches menées par le consortium Future Agricultures et pose des questions essentielles:
- Existe-t-il des solutions, en dehors des solutions classiques offertes par les institutions, pour bénéficier d’une expertise extérieure, en particulier l’expérience des agriculteurs eux-mêmes en matière d’innovation, concernant les systèmes redynamisés d’innovation qui rationnalisent les processus publics, privés et des agriculteurs?
- De quelle manière peut-on adapter les systèmes d’innovation agricole pour qu’ils fonctionnent pour les plus pauvres afin d’accéder aux marchés en expansion et que l’innovation rurale soit facilitée?
- Existe-t-il des modèles différents pour un développement plus durable et plus juste socialement, et quel sont les obstacles (politiques et économiques, ainsi que technocratiques) qu’il faut surmonter pour les mettre en place?