Les réformes de décentralisation et la nouvelle politique de vulgarisation au Malawi promettaient un renforcement du rôle des districts et des niveaux administratifs inférieurs en matière de gouvernance agricole, ainsi qu’une amélioration de la pluralité des fournisseurs de services agricoles. Pour l’heure, il ne s’agit encore que d’un potentiel à réaliser. Le processus de décentralisation et la performance des gouvernements locaux se trouvent dans une impasse et l’interaction avec les autres prestataires de services est confrontée à des défis institutionnels et opérationnels considérables. Ces difficultés sont aggravées par la politisation croissante de la question agricole au Malawi. En l’absence de progrès dans la décentralisation ou dans le développement d’une off re diversifiée et compétitive de services agricoles, ce sont (dans certains cas) les chefs traditionnels qui émergent alors comme des acteurs progressistes, capables de mobiliser les gens pour les activités agricoles selon des modalités propices au développement.
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