Le Malawi est l’un des pays les plus pauvres au monde, avec un produit intérieur brut de 190 USD par habitant et des taux de malnutrition et de mortalité infantiles élevés. Plus de la moitié de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, près d’un quart d’entre elle étant même à la limite de la survie. L’agriculture joue un rôle important dans l’économie. Si ce secteur a produit de bons résultats au cours des deux premières décennies qui ont suivi l’indépendance en 1964, sa performance s’est largement dégradée depuis. L’un des problèmes dont souffre ce secteur est l’étroitesse des marchés, qu’il s’agisse des denrées alimentaires ou des intrants agricoles. La hausse des prix des denrées alimentaires, qui sévit depuis la libéralisation des marchés agricoles et la fin du contrôle des prix du maïs,
conjointement avec des niveaux de productions irréguliers sur cette céréale, a en outre aggravé la situation d’insécurité alimentaire.
Les principales ressources du Malawi sont les terres agricoles et l’abondance de sa maind’oeuvre : ce sont là les principaux atouts dont disposent les ménages ruraux. Un moyen très efficace de promouvoir une croissance propauvre consistera par conséquent à accroître la productivité de ces ressources. De fait, depuis l’indépendance, les stratégies de développement ont mis l’accent, à des degrés divers, sur le renforcement de la productivité des terres et de la main-d’oeuvre dans le secteur agricole. Les principaux défis à relever sont les suivants : (I) Intensifi cation (c.-à-d. augmentation des rendements) des cultures vivrières (maïs, principalement). Cela contribue directement à la sécurité alimentaire des ménages et maintient les prix alimentaires à un niveau relativement bas ; et (ii) développement d’une petite agriculture de rente, destinée à assurer un revenu aux agriculteurs, aux ouvriers agricoles et aux personnes travaillant dans les secteurs du traitement et du transport des récoltes.
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